Pas d’orgasme (anorgasmie)

La sensation orgasmique… qu’est-ce que c’est donc ?  On en parle partout, tout le temps et pourtant, jamais rien de précis, aucune information vraiment claire sur ce que ça recouvre, ce que cela fait. En fait, il y a même de nombreuses femmes pour qui tout cela est tellement mystérieux qu’elles ne sont même pas certaines d’avoir déjà fait l’expérience de ce graal absolu : l’orgasme.

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Si on s’en tient à l’aspect purement physiologique, tout est relativement clair : l’orgasme est consécutif à une contraction des muscles qui va avec une production hormonale accrue. Cela entraînant un immense bien-être dans tout le corps, le cerveau reçoit un message de très grande jouissance. Le système orgasmique féminin active la zone frontale du cerveau. Il est intuitif. Et une impossibilité purement physique d’avoir un orgasme n’existe quasiment pas.

L’anorgasmie féminine n’existerait donc pas. En réalité, il serait plus juste de parler de femmes n’ayant pas encore expérimenté l’orgasme. L’orgasme est quelque chose qui peut s’apprivoiser, s’apprendre en quelque sorte, par exemple grâce à des pratiques masturbatoire, mais aussi au travers d’une sexothérapie permettant un travail sur l’approche corporelle, sexuelle, émotionnelle. Et l’acceptation d’être vulnérable.

Ainsi, il est frappant de remarquer que dans les sociétés où la sexualité n’est pas cantonnée à la chambre conjugale et où la pratique de préliminaires est largement répandue, toutes les femmes font l’expérience de l’orgasme. Cela est dû au fait que toute sensation orgasmique féminine est liée au clitoris. Parler d’orgasme vaginal est une erreur de langage. En réalité, c’est encore le clitoris, cette fois stimulé par la pénétration vaginale, qui entraîne l’orgasme. Pareillement lors de la stimulation du Point G.

Le rapport entre l’environnement et le désir sexuel de la femme est extrêmement marqué. En effet, comme il vient du cerveau limbique, le cerveau émotionnel, la sensation orgasmique chez la femme est dite circonstancielle. Cela induit que même lorsque la femme a atteint la phase précédent immédiatement l’orgasme (la phase de plateau, selon la classification généralement admise des médecins Master et Johnson), il est toujours possible que l’orgasme ne soit pas atteint. Mais ce n’est qu’une possibilité, jamais une fatalité.


Orgasme difficile (dysorgasmie)

La sensation orgasmique est causée par une fulgurance musculaire et hormonale qui parcourt tout le corps et provoque un soulagement tel que le message reçu à ce moment par le cerveau est celui d’une immense jouissance. L’ennui, c’est que l’orgasme n’arrive pas systématiquement. Il est même possible qu’il n’arrive jamais. Ou uniquement lorsque certaines conditions se trouvent réunies.

dysorgasmie

Physiologiquement, la sensation orgasmique est provoquée par la contraction des muscles en même temps qu’une libération massive d’hormones. La détente que ce phénomène entraîne est telle que le cerveau la traduit par une impression de jouissance. La partie du cerveau féminin activée est la partie limbique (émotionnelle), ce qui signifie que l’orgasme chez la femme est d’ordre intuitif et qu’il est circonstanciel. La part prise par l’environnement dans l’(absence d’) atteinte de la sensation orgasmique est donc majeure.

Malheureusement, l’orgasme ne se limite pas à sa dimension purement physiologique. Il s’accompagne d’un lâcher-prise, généralement devant une autre personne. Tout le problème est là : pour arriver à la jouissance, il faut se laisser aller. Accepter de se montrer, non seulement nue, mais également à nue.

Et ce n’est encore pas tout. Il y a, lors de l’acte sexuel, rencontre entre la représentation que l’on se fait inconsciemment de son corps et son corps réel, physique. Le lien entretenu avec la nudité et la mémoire du corps sont extrêmement importants et leur influence peut rendre compliqué le lien avec la sexualité qui, lui, n’est que dans le moment présent.

Donc et avant tout, pour mettre toutes les chances de son côté dans l’obtention de l’orgasme, il faut apprendre à se détendre. Ensuite, il faut se rappeler que les pratiques masturbatoires et la diversité des préliminaires permettent d’accroître la capacité orgasmique féminine car elles stimulent et facilitent l’accès à la sensation corporelle, à la connaissance de son corps.

Parallèlement, avec l’aide du sexothérapeute, la femme pourra travailler sur la réalité cachée derrière la dysorgasmie. L’orgasme est simultanément l’abandon de soi et la révélation de soi. S’il est compliqué à avoir, soit depuis toujours (dysorgasmie primaire), soit après un événement (dysorgasmie secondaire), à chaque fois en seulement dans certains cas, cela n’est jamais anodin.