Ménopause, hystérectomie

Une femme ne peut plus procréer quand elle devient toute « naturellement » ménopausée ou quand elle subit un retrait des ovaires à l’occasion d’une ablation de l’utérus. A partir de ce moment-là, sa sexualité perd uniquement sa dimension procréative mais pourtant l’impact psychologique de ce nouveau caractère de la femme sur sa sexualité va bien au-delà.

menopause-sexualite

Le retrait des ovaires à l’occasion d’une hystérectomie est un acte d’intervention chirurgicale. Il entraîne une ménopause physiologique dont les conséquences sur la psychologie sont tout à fait importantes, notamment concernant la vision du corps et l’activité sexuelle pour la femme.

A la ménopause, les ovaires cessent de produire progestérone et œstrogène. Cette tempête hormonale a souvent des conséquences physiologiques (les fameuses bouffées de chaleur) et psychologiques (tristesse, chute du désir sexuel). On peut prescrire des traitements hormonaux de substitution mais il existe un risque de cancer qui doit auparavant être précisément évalué.  La manière dont arrive la ménopause est très liée à l’hérédité. Pour savoir si elle est apparue, il suffit de faire un dosage FSH-LH. On dit que la femme est précocement ménopausée quand le phénomène apparaît avant la trente-cinquième année.

Quand une femme passe le cap de la ménopause, seul son rapport à la maternité organique disparaît. Sa vie sexuelle, elle, continue. Et évolue : comme il n’y a plus de lien avec la procréation, on peut parler d’une sexualité sans enjeu. Une recherche du plaisir pour le plaisir. Cependant, dans nos cultures, il y a une forte empreinte de l’assimilation de la féminité à la maternité. Du coup, certaines femmes ménopausées sont qu’à compter de maintenant elles n’ont plus de raison d’être, que leur rôle est terminé et que la sexualité n’a plus droit de cité dans leur vie. Il faut un travail sur soi, par exemple avec un sexothérapeute, pour passer ce cap difficile et accéder à  une nouvelle dimension de la sexualité, différente mais tout aussi épanouissante.


Après une (très) longue interruption

La vie ne se déroule pas toujours comme prévu. Il est des moments où, de manière volontaire ou subie, une femme doit mettre sa sexualité en sommeil. Cela peut durer un certain temps et puis vient le moment du réveil. Et ce nouveau départ peut s’avérer un peu plus difficile, un peu moins évident qu’on pourrait le croire.

abstinence

On ne fait pas toujours ce que l’on veut. On propose, les événements disposent. Un divorce, une pathologie grave, la Mort… personne n’est à l’abri de ces incidents de parcours qui infléchissent le cours que l’on voulait donner à son existence. Et, parmi d’autres conséquences, ils vont parfois être à l’origine d’une interruption de la sexualité, choisie ou subie.

Dans tous les cas, quand vient le moment pour la femme de reprendre le cours de son activité sexuelle, cela s’accompagne forcément d’un questionnement important. Un peu comme si la femme revivait les espoirs et les craintes d’une « première fois ». En effet, même si elle se souvient, elle va craindre de ne pas bien se rappeler comment on fait. Renouer avec les sensations, avec le corps, avec l’autre, tout cela n’est pas aussi simple et évident que ça. Alors, pour surmonter ce moment difficile et surtout ne pas céder à la facilité du renoncement définitif, il faut chercher une aide, un soutien. Celui-ci ne pourra pas être d’ordre médical (on n’est pas malade !). En revanche, une sexothérapie sera généralement la réponse appropriée.