Douleurs lors des relations sexuelles

10% des femmes éprouveraient systématiquement de la douleur en faisant l’amour. Médicalement, un tel chiffre équivaut à une épidémie. La moitié de celles de moins de 25 ans ont parfois mal. Et le plus grave : 50% de ces dernières disent que ce n’est pas grave. Avoir mal leur paraît normal ! D’ailleurs, lorsque la question est posée, par celles qui l’osent, à leur généraliste, fréquemment encore, au XXIème siècle, il leur répond que « ça passera ».

Pour quelles raisons ces femmes éprouvent-elles de la douleur ? Tout d’abord, il y a les problèmes de physiologie (rétroversion de l’utérus, endométriose, …). Mais également bien souvent l’absence de réunion des conditions nécessaires pour que la relation sexuelle puisse donner du plaisir. Celles-ci sont : le gonflement du clitoris dans sa totalité par un afflux sanguin, la lubrification intégrale du vagin et la détente du périnée. Comme les femmes considèrent que le plaisir du partenaire est plus important que le leur, elles adoptent plus facilement une attitude de dépassement de leurs limites dans la sexualité. Elles auront tendance à dire oui alors que leur corps dit non. Elles vont autoriser la pénétration en dépit d’un corps insuffisamment excité. « Il est en érection, je dois vite être prête ». Certes, la plupart sont des femmes ayant une mésestime d’elles-mêmes mais plus généralement elles sont encore nombreuses celles qui pensent qu’elles se doivent d’être en disponibilité sexuelle. Jusqu’à il y a encore très peu de temps, le rapport sexuel était imposé par le mariage. Le plaisir ou le désir de la femme n’était absolument pas pris en considération. De nos jours, ce n’est peut-être pas vraiment mieux : la baisse de libido est vue comme un problème relevant de la médecine et très… féminin.

En fait, il faudrait qu’aujourd’hui les femmes ne confondent plus « être sexy » et « être sexuelle ».