La sexualité, un bon anxyolitique en période de confinement

Etre confiné, quelle chance ! La chance de faire autrement, différemment, la chance d’engager des réflexions, des changements. Cependant, c’est aussi une difficulté : difficulté pour gérer le stress, difficulté pour faire face à l’anxiété, difficulté de vivre dans l’incertitude. Ce qui était normal, acquis, devient sujet à des autorisations, le geste le plus anodin se révèle dangereux, voire mortel, la méfiance s’installe entre les gens. Et aucun moyen de faire des estimations de durée ou de se projeter dans un scénario de sortie de crise.

Alors, la sexualité peut-elle être un outil thérapeutique dans ce contexte anxiogène? Tout à fait ! Lorsque l’on orgasme, le cerveau secrète les hormones de dopamine, de sérotonine et d’ocytocine qui ont pour fonction de réguler l’humeur. C’est une injection naturelle d’anxiolytiques. Mais il y a une complication : le cerveau secrète également, en cas de stimulation anxiogène (comme le confinement dû au Corona virus), les hormones d’adrénaline, de noradrénaline et de cortisol. Et ces hormones-là vont ralentir la diffusion des hormones de régulation de l’humeur justement.

Donc, pour résumer, pour se défendre de l’anxiété, il faut augmenter son désir mais augmenter son désir ne peut pas se faire quand il y a trop d’anxiété. Sans désir, il peut toujours y avoir sexualité, mais celle-ci devient fonctionnelle (évacuation du stress) et non plus épanouissante (recherche du plaisir). Alors, la solution est de chérir son désir, de le dorloter et de l’épanouir afin de continuer à chercher (et trouver) le plaisir.

D’autant qu’aux Etats-Unis, plusieurs recherches scientifiques ont mis en exergue le fait que l’orgasme renforce le système de défense immunitaire. Pile ce qu’il faut pour lutter efficacement contre le COVID-19 !