La différence entre éjaculation précoce et prématurée et comment les traiter

Parmi les troubles éjaculatoires, il convient de distinguer l’éjaculation précoce de l’éjaculation prématurée.

L’éjaculation est qualifiée de prématurée lorsqu’elle intervient prématurément et échappe au contrôle. En général, elle est liée à une mauvaise connaissance du corps qui rend l’homme incapable de repérer les ressentis annonçant l’éjaculation ainsi qu’à des raisons psychologiques comme le stress.

Quelques séances avec un sexothérapeute permettent de traiter ce trouble de manière très satisfaisante. Des entretiens dédramatisants et éducatifs ouvrent la voie à une prise de conscience du fonctionnement du corps et des ressentis liés, du corps de l’autre et, au travers de la mise en pratique de quelques exercices, d’accéder à une éjaculation synchronisée.

L’éjaculation précoce est, elle, un trouble qui compromet jusqu’à l’intromission. En effet, l’éjaculation précoce intervient si rapidement que la simple pénétration n’a bien souvent pas le temps de se faire. Elle est dite « primaire » lorsqu’elle existe depuis l’origine de la vie sexuelle du patient et « secondaire » si elle est apparue plus tard.

Jusqu’en 2012, le seul médicament proposé était la dapoxétine. Il se présentait sous forme de comprimés à prendre de 1 à 3 heures avant l’activité sexuelle.

Depuis 2012, et depuis le 22 février 2018 en France, est proposé, pour l’éjaculation précoce primaire, une alternative pharmaceutique sous la forme d’un spray anesthésique, le Fortacin. Son utilisation est facile : il faut pulvériser 3 fois par prise la totalité du gland et on peut renouveler l’application toutes les 4 heures mais pas plus de 3 fois en 24 heures. Répéter son utilisation renforce son efficacité et il n’y a pas d’effet indésirable. Toutefois, il y a des effets secondaires au niveau local, tant chez l’utilisateur que chez le partenaire.

Il s’agit d’un médicament disponible uniquement par prescription médicale, mais il n’est pas remboursé par la CPAM.